La danse orientale va connaître une évolution sans précédent dans toute son histoire à partir du début du 20ème siècle. Une femme d’origine syro-libanaise, nommée Badia Masabni entrepris d’ouvrir le plus grand casino au Caire, le « Casino-Opera », offrant des spectacles de qualité à un public colonial, touristique, et à l’aristocratie égyptienne.
Badia Masabni envisagea de développer une danse plus sophistiquée, et plus raffinée que la danse des ghawazi et des almées, en utilisant des éléments nouveaux tel un décor somptueux, une plus large utilisation de l’espace, un vocabulaire technique plus riche, (inspiré du folklore ainsi que des bases de danse classique) l’introduction du voile et du costumes deux pièces à sequins, inspirés tous deux du style hollywoodien.
Ainsi naît le Raks Sharki, que l’on traduit par « danse orientale », danse inspirée de l’orient et de l’occident, beaucoup plus riche et plus technique son ancêtre « raks baladi » (danse populaire ou citadine).
Les années 30-40 constitueront l’age d’or de la danse orientale en Egypte. De célèbres artistes comme Samia Gamal et Taheya Carioca firent leurs premiers pas au « Casino-Opera » et rendirent célèbres la danse orientale également grâce aux comédies musicales.
Le « Casino-Opera » étaient un passage obligé qui permettait à toute danseuse, chanteur ou musicien d’atteindre une certaine notoriété. Farid El Atrache, célèbre chanteur égyptien, fit ses premiers pas au casino de Badia Masabni.